Fuir Loin de tout. silencieusement, elle pouvait fuir cette douleur et son ombre criarde qui s'étendait sur elle. Ses larmes amères et salées ravageaient son visage de petite fille, occultant à jamais son innocent bonheur. Elle aurait pu en pleurer des larmes, que ses joues seraient autant blessées. Ses petites jambes étaient prises dans une mécanique infernale, un balancement rapide de ses pieds, pour augmenter la vélocité d'une course qui, elle espérait la conduirait....loin. Et le bruit de lapluie, berceuse cruelle et envoutante qui sous ses airs diluviens emportait toute joie. ce dense rideau d'eau créer par de fines gouttes tranchante assombrissaient l'atmosphère. Cet odeur qui venait des nuages, étaient-ce également Dieu qui pleurait la bêtise des hommes et qui déversait sur elle un torrent de larmes qui se mélangeaient aux siennes. Bien, que Dieu pleure avec elle alors. elle étouffa un sanglot dans un petit cri de détresse. Et trébucha au sol, elle y resta,ne trouvant plus la force de se relever. Son visage était crasseux et se barbouilla de bout, sa petite robe blanche était à présent entièrement noire de terre et ses genoux écorchés étaient à vifs. Tout son petit corps de fillette n'était plus qu'une énorme meurtrissure. Elle trembla, victime de spasmes terrifiants, et serra ses petits poings. Elle voulait mourir, pour s'envoler loin. Loin, de toute souffrance.
Flash-back : 4 heures auparavant
Kaysha était assise au balcon, elle observait le ciel orageux d'un mauvais oeil. Aujourd'hui encore, il allait pleuvoir. Seulement, d'une pluie particulière comme celle-ci qui allait venir, naîtrait souffrance et cruauté. Sa pupille violette se colora brutalement d'un bleu électrique. Une seconde passa, puis deux et elle restait figée, dans une stature de déesse. la troisième seconde commença et dans un élan impressionnant, la jeune femme s'engouffra dans la maison où la pénombre régnait. Elle parcourut les longs couloirs vides du Manoir perdant son souffle. Ses cheveux bleus et longs laissaient une traînée féérique derrière son passage. Elle bifurqua pour se retrouver devant une porte Elle se calma devant elle, prise d'un étrange engouement, elle porta une main tremblante à la poignée et l'abaissa. un brusque courant d'air l'assaillit et elle pénétra dans la pièce plongée dans une légère obscurité. C'était une chambre de fillette, d'épais rideaux noirs couvraient le peu de lumière de cette terne journée. au centre de cette pièce, un lit de princesse, grand et entouré de voiles de soie et de satin. Kaysha se radoucit en devinant qu'entre toutes ces teintures, une petite silhouette dormait, bercée par une respiration sûre et régulière. Elle prit soin d'éviter les jouets étalés au sol, poupées, dinette et autres. Elle écarta avec grâce un voile de soie et s'assit sur le lit près d'une fillette aux anglaises bleus qui encadraient son visage angélique. Elle dormait avec un origami contre elle. Kaysha passa une main sur le front de la petite pour la réveiller doucement .
La môme ouvrit péniblement les yeux et seretourna, s'entortillant dans ses draps. Elle offrit un immense sourire à sa visiteuse ce qui éclaira instantanément son doux visage. Kaysha était de retour, et cela apaisait énormément la fillette qui avait du se coucher seule hier. Elle se redressa un peu et passa ses petits bras autour du buste de la jeune femme pour la serrer fort.
Grande Soeur Kaysha
Konan...je suis là maintenant
J'ai tellement pleuré...Je veux que papa et maman reviennent...
Kaysha resta sans voix, trouvant préférable de garder le silence. Que pouvait-elle répondre à une fillette de huit ans. Comment lui annoncer que ses parents les avaient toutes deux abandonné à la guerre pour s'enfuir au Pays de l'Eau. La plus grande des deux filles, avait à peine seize ans et elle s'ocupait de sa jeune soeur depuis maintenant trois mois. Depuis l'annonce de la guerre, depuis le doute et la lâcheté de ses parents. La famille de Konan et Kaysha était une des familles les plus riches d'Ame, grands notaires, ses parents s'étaient réfugiés loin, laissant leurs filles dans le Manoir familial. Cependant, la mère de Konan, provenait d'un grand clan de ninja. elle transmis donc son don héréditaire à Kaysha, celui de prédire un pan d'avenir grâce à un chakra observateur. Kaysha caressa les cheveux de sa petite soeur tout en fredonnant une douce berceuse. Elle l'avait vu, aujourd'hui, elle donnerait sa vie pour Konan. Elle n'en avait peur, elle était prête à le faire, car après tout, l'amour qu'elle éprouvait pour sa réplique miniature n'avait pas de limite et ne demandait donc qu'à être testé. Le Manoir se trouvait en amont d'Ame et il était une cible privilégiée. Konan s'apaisa un peu et les larmes moururent dans son âme. La chaleur de sa soeur était tout ce qu'il lui fallait. Elle savait bien que depuis le départ de Papa et maman, Kaysha devait travailler dur pour gagner de l'argent. Kaysha était Juunin et enchaînait les missions d'espionnage, laissant souvent sa jolie soeur seule.
Fin du Flash-back
Les yeux de la petite fille se fermèrent tous seuls, allongée sur le sol, elle avait cesser de trembler pour devenir une poupée de glace. La pluie se déversaient toujours sur son corps frêle et elle espérait en devenir malade. Elle cligna difficilement des paupières et fut surprise de voir face à ses deux prunelles sombres, de petits pieds nus. Elle se redressa immédiatement, un peu rouge et recula en rampant sur ses fesses. Un étrange petit garçon était devant elle, et derrière lui, se trouvait un camarade du même âge. Elle sécha ses larmes du mieux qu'elle put, son visage était méconnaissable et on ne pouvait voir dans tout ce carnage que ses grands yeux brillants. Le premier garçon était roux et ses cheveux étaient dressés en piques abordant un fier sourire, le second paraissait plus timide et avait les cheveux noirs et raides qui lui retombaient en partie sur le visage. Elle ramena ses genoux sur sa petite poitrine pour se protéger d'eux.
Tu es la petite fille de la Grande Maison...ne t'inquiète pas petit ange ! On va te protéger !!!
Ses yeux paniquèrent un instant avant de verser des larmes de reconnaissance. Elle ne connaissait pas du tout ces deux momes mais eux avaient l'air de la connaître. En effet, nagato et son copain jouaient souvent près de l'immense demeure de Konan et l'avaient aperçu dans le jardin. ils l'avaient pris pour un ange et dans leur jeu imaginatif, s'étaient mis en tête de la délivrer. Le roux lui prit délicatement la main et l'aida à se redresser. Konan s'entraina alors à perfectionner l'art que sa soeur lui avait transmise : L'origamie . Elle s'y entraina pendant plusieurs années.
Sujet: Une histoire difficile... 
